Il peint des animaux comme on peint des paysages ou des portraits, des “natures vivantes”, drôles et séduisantes, dans leur apparente simplicité. Du papier au bois, en passant par la céramique, Hervé Maury fait de son bestiaire enchanté une famille complice d’un quotidien en quête d’exotisme et d’absolue poésie. En 1992, ses premières peintures signent le début d’une aventure passionnante. Il participe alors au salon de la Jeune Peinture à Paris, en 1995, et s’installe sur les cimaises d’Ethik, la boutique-galerie affûtée aux meilleures tendances contemporaines. Les boutiques des musées (musée d’Art contemporain à Nice, Centre Beaubourg à Paris) ne vont pas résister à l’humour de ses petites grenouilles. Parallèlement, il peint le monde bourdonnant des mouches ou des abeilles, la marche silencieuse des fourmis ou des oursins, bêtes aquatiques inspirées des marchés et des ports de Marseille à Toulon… Quelle que soit la scène, la technique reste toujours la même : une couche de sables appliquée dans leur mélange de couleurs, de grains et de matière, des contours tracés au charbon de bois, alternant touches de blanc et de noir…Hervé Maury est une sorte de Noé des Villes, revenu de pays africains, avec ses rêves de compagnons de route…
Caroline GUIOL – Magazine côté sud